Intervention au débat sur « le cas de Boualem Sansal en Algérie » le 22 janvier 2024
L’indignation, bien sûr.
L’indignation de voir l’Algérie replonger dans la censure et les arrestations d’opposants.
L’indignation de la voir emprisonner un écrivain de renom, octogénaire et détenteur, pour citer Kateb Yacine, de ce « butin de guerre » qu’est le français.
L’indignation de voir l’Algérie privée de la liberté que l’indépendance lui avait promise.
L’indignation, oui, mais la peine plus encore car mer, montagne, désert, gaz et pétrole, l’Algérie ne devrait être qu’abondance et beauté. Peu de pays ont tant de richesses naturelles et l’Algérie bénéficie, en plus, d’un mélange de cultures à nul autre pareil, kabyle et arabe, ottomane et française, musulmane, chrétienne et juive.
L’Algérie pourrait être tout à la fois le plus universaliste des pays et la Californie mais aujourd’hui, elle n’est hélas que le butin de prédateurs cultivant la rancœur historique afin de toujours mieux voler leur pays et le ruiner.