« Si ce Parlement m’aidait… »
Le plus timide des quadras s’est jeté à l’eau, racontant
avec une angoissante pudeur les soixante-trois jours de grève de la faim qu’il
venait de faire à Londres en faveur de son père devant l’Ambassade du petit
royaume. Son père, Hassan Mushaima, soixante-et-onze ans, est l’une des
principales figures de l’opposition, jetée en prison après les Printemps arabes
de 2011. Ali, le fils ne demande pas même la libération de son père, ce serait
sans espoir, dit-il. Ce serait totalement vain ajoutent les deux autres
Bahreïnis. Non, Ali voudrait seulement que la famille royale veuille bien que
son père soit traité pour son cancer.