Intervention lors du débat plénier du Parlement européen sur le rôle de l’UE dans le soutien aux récents efforts de paix pour Gaza et une solution à deux États.
La paix, les deux états n’ont pas encore, mais si c’était au moins l’arrêt des bombardements, un cessez-le-feu et la libération des otages, quel bonheur ce serait ! Croisons les doigts, espérons, mais cherchons aussi à comprendre.
Pourquoi Donald Trump a-t-il soudain tordu le bras à Benjamin Netanyahu ? Pourquoi a-t-il redonné aux Etats-Unis ce rôle d’arbitre auquel ils avaient renoncé sous sa présidence ?
Eh bien c’est simple. Si Israël annexe la Cisjordanie, lui avaient dit les pays du Golfe, c’est la fin des accords d’Abraham, du seul succès donc qu’ait jamais enregistré Donald Trump. Si Israël ne s’excuse pas d’avoir bombardé Doha, avaient-ils ajouté, ce sera la fin du contrat de confiance entre le Golfe et la Maison Blanche.
Et puis il y avait eu les Européens, France et Grande Bretagne en tête, qui avaient eux aussi modifié la donne en amplifiant le mouvement de reconnaissance de la Palestine.
Humilié par Vladimir Poutine en Ukraine, Donald Trump risquait de perdre pied au Proche-Orient.
Soudainement isolé, il a dû comme tout un chacun tenir compte d’un rapport de force et nous autres Européens devons en tirer la leçon.
Face à des hommes qui nous veulent si peu de bien, face à Donald Trump et Vladimir Poutine, nous avons à leur montrer nos muscles et notre force en nous trouvant de nouveaux alliés et ne permettant plus, plus une seule fois, une seule incursion dans notre espace aérien.
Photo : Alfo Medeiros @Pexels