Intervention en séance plénière dans le débat sur Hong Kong en présence de la Haute-Représentante pour les Affaires Etrangères, Federica Mogherini

Madame la Haute-Représentante, Madame la Présidente, Cher Collègues,

C’est le courage, la détermination et l’éternel combat pour la liberté qui viennent de marquer un très grand point à Hong-Kong.
Non seulement les autorités chinoises n’ont pas osé répéter là-bas l’abomination de la place Tien-an-Men, mais les autorités locales, avec l’assentiment de Pékin bien sûr ont annulé leur décret sur l’extradition vers la Chine.

Nous devons applaudir les manifestants de Hong-Kong et nous réjouir de cette victoire car tout recul d’un gouvernement ignorant des droits de l’Homme profite à la liberté de tous.

Notre satisfaction n’est cependant pas suffisante.

Nous devons soutenir le combat pour la liberté de la Chine qui est et restera en tout état de cause l’un de nos principaux partenaires économiques et l’une des grandes puissances de ce siècle.

Nous le devons par obligation morale, mais aussi parce que nous le pouvons.

Nous le pouvons car dans leur bras de fer avec Monsieur Trump les autorités chinoises ne peuvent pas se permettre de s’aliéner l’Europe dont elles ont besoin.

Nous le pouvons, nous parlementaires européens, parce que notre assemblée est la seule institution au monde assez forte, indépendante et unie dans sa défense des droits de l’Homme pour pouvoir faire face à un régime qui est devenu la plus grande, la plus moderne et la plus sophistiquée des dictatures.

Nous le pouvons enfin car nous aurons bientôt la possibilité de le manifester en attribuant, – je l’espère et vous y appelle tous – le prix Sakharov à un opposant chinois en la personne de Monsieur Ilhan Tohti, défenseur emprisonné du peuple ouïghour dont il est à la fois l’enfant et l’une des plus grandes figures.

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