La plus belle expression de notre génération
Texte paru dans Gazeta Wyborcza à l’occasion des 75 ans d’Adam Michnik
Vois-tu, Adam, je ne te connaissais pas que je t’aimais déjà. C’était en 68. La Lettre ouverte de Kuron et Modzelewki venait d’éveiller en moi une fascination pour la Pologne et voilà que le pays qu’Hitler et Staline avaient voulu se partager, où le ghetto de Varsovie s’était insurgé avant que le ville entière ne le fasse, ce pays dont l’Armée rouge avait laissé écraser la capitale pour mieux en prendre possession, ce pays qui avait été le premier à imposer, dès 1956, de vraies concessions politiques au Kremlin, que ce pays donc inscrivait ses manifestations étudiantes dans la révolte mondiale de la jeunesse contre l’ordre d’après-guerre, archaïque à l’Ouest et totalitaire à l’Est.
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