Le 27 mars j’accueillais au Parlement européen la conférence “Sauver la démocratie israélienne” organisée conjointement avec JCall et le Centre Communautaire Laïc Juif de Bruxelles (CCLJ David Susskind).

A la tribune :

  • Elie Barnavi, historien, ancien ambassadeur d’Israël en France
  • David Chemla, secrétaire européen de JCall (modérateur)
  • Alain Finkielkraut, philosophe, membre de l’Académie française
  • Patrick Klugman, avocat, militant, membre fondateur du JCall
  • Rivon Krygier, rabbin de la communauté massorti Adath Shalom
  • Noa Achinoam Nini, chanteuse
  • Anne Sinclair, journaliste, essayiste

et par vidéo :

  • Robert Badinter, ancien ministre français de la justice, ancien président du Conseil constitutionnel français
  • Maurice Levy, président du conseil de surveillance de Publicis
  • Tzipi Livni, ancienne ministre de la Justice et des Affaires étrangères d’Israël
  • Dominique Schnapper, Sociologue, ancienne membre du Conseil constitutionnel français

Revivez la conférence :

Verbatim de mon intervention :

Mesdames, messieurs, chers amis, merci d’être là, si nombreux, et merci, aussi, d’être venus démentir, par votre seule présence, les fadaises sur le silence des Juifs de France.

En France comme ailleurs, en France comme en Israël, les Juifs sont politiquement divers mais comme aux Etats-Unis, en France et en Israël, les Juifs sont très majoritairement, Histoire aidant, d’ardents partisans des libertés, des Lumières et de la démocratie.

En France comme en Israël, il ne s’en trouve que bien peu, une bien minoritaire minorité, pour mettre leur lecture des textes au-dessus de la République et rêver d’aller imiter l’Iran, sa théocratie et sa primauté du clergé sur le Parlement, la Justice, les forces armées et surtout avant tout, sur les citoyens et bien entendu les citoyennes.

Cette minorité-là menaçait pourtant de s’imposer en Israël parce que le leader d’un grand parti avait besoin d’elle pour échapper à des poursuites judiciaires.

Israël était menacé d’un voyage vers les ténèbres mais nous savons la réaction que cette seule perspective a suscitée. Preuve de sa vitalité , preuve de sa démocratie, il y a deux mois maintenant qu’Israël est dans la rue, la gauche et la droite, les start up et l’armée, les jeunes et les vieux, les ashkénazes, les Russes et les sépharades.

L’écrasante majorité des Israéliens défend un Etat laïc et démocratique, un régime dont la démocratie ne se définit pas par la seule organisation d’élections mais par l’existence, également, de contre-pouvoirs forts et d’une stricte séparation des pouvoirs.

C’est par solidarité avec cet Israël-là que nous sommes réunis ce soir mais nous le sommes aussi, tout autant, parce que tout démocrate européen a le devoir de partout défendre l’Etat de droit et de le faire avant tout aux marches de l’Union et bien entendu en son sein.

Ce que nous combattons à Budapest nous devons aussi le combattre à Jérusalem et c’est pour cela que le député européen que je suis se sent honoré et dans son rôle d’élu de l’Union en parrainant cette réunion de JCall et vous accueillant ce soir avec bonheur, espoir et fierté.

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