Intervention en séance plénière dans le débat sur l’escalade de la Russie dans sa guerre d’agression contre l’Ukraine
Mes chers collègues, la question est aujourd’hui de savoir où nous en sommes.
Côté ukrainien la contre-offensive constitue un prodigieux succès puisqu’après les avancées de l’Est c’est maintenant vers Kherson que les troupes de libération progressent.
Côté russe, à l’inverse, une débâcle politique s’ajoute à la débâcle militaire. De hauts responsables du régime en sont à s’accuser les uns les autres d’incurie. C’est du jamais vu dans la Russie poutinienne et cela nous dit que la chaîne de commandement et le président lui-même ne sont plus intouchables.
C’est le début d’un délitement général, également marqué par le rejet de la mobilisation, les premiers signes d’émancipation de l’Asie centrale, le succès de nos sanctions et l’étrange et constante affirmation de M. Prigogine, patron d’une puissante milice nourrissant ses ambitions.
Le crépuscule tombe sur un tsar vacillant. Il n’en est que plus dangereux.
