Sous toutes les latitudes, tous les codes pénaux le disent. C’est un crime, Monsieur Poutine que de détenir un innocent entre quatre murs – un innocent qui plus est, que l’on avait vainement tenté d’empoisonner.

Oui, votre crime est établi mais vous en perpétrez maintenant un plus grave encore.

A coup de mesures d’isolement, de harcèlements et de refus de soins médicaux, vous assassinez lentement Alexeï Navalny.

Cet opposant qui ne connait pas la peur, ce combattant qui vous défie, vous le voulez mort, vous voulez sa tête car vous le craignez.

Alors sachez Monsieur Poutine que pas plus que le monde ne vous pardonnera le martyre de l’Ukraine, nous ne pourrions vous pardonner le meurtre du combattant de la liberté qu’est votre opposant.

Nous ne le pourrions pas car nous l’admirons. Nous ne le pourrions car il est admirable. Nous ne le pourrions pas car le jour où l’histoire aura tourné votre si sombre page, la Russie aura besoin d’Alexeï Navalny et de tous ceux qui vous résistent aujourd’hui.

Sans eux, la Russie n’aurait pas d’étendards derrière lesquels se rallier, faire front et refuser ce nouveau Temps des troubles dont votre guerre la menace.

Il faut un Navalny à la Russie et si vous l’en priviez, c’est elle que vous achèveriez de détruire.

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