Intervention dans le débat sur les Conclusions du Conseil européen des 29 et 30 juin 2023, en particulier les développements récents de la guerre contre l’Ukraine et en Russie
Oui, mais un jour. Oui, mais plus tard. Oui, mais pas maintenant. Etats-Unis en tête, l’OTAN s’est montrée hier autrement plus réticente à ouvrir ses portes à l’Ukraine que l’Union européenne ne va le faire. L’Union ne s’est certes engagée à rien mais outre qu’elle a accordé le statut de pays candidat à l’Ukraine il y a déjà plus d’un an et que le dernier Conseil a été particulièrement clair sur la volonté des 27 de se tenir aux côtés de ce peuple agressé, il ne fait aucun doute que l’Union ouvrira avec Kiev des négociations d’adhésion avant la fin de cette année.
L’Union a raison et les Etats-Unis ont tort.
L’Ukraine avait besoin d’un engagement plus net sur sa vocation à faire partie de l’Alliance atlantique. Il y a là un excès de prudence des Etats-Unis qui doit nous conduire à accélérer notre marche vers une Défense commune, vers un pilier européen de l’Alliance atlantique qui nous donne, si nécessaire, les moyens de nous défendre et de peser par nous-mêmes.