Intervention en séance plénière dans le cadre du débat sur la situation en Ethiopie
Monsieur le Président, mes chers collègues, il suffit d’ouvrir un atlas, de regarder une carte de l’Afrique pour comprendre l’ampleur de ce drame aux frontières du Soudan – du Soudan déchiré, du Soudan ensanglanté, du Soudan crucifié. Le conflit dans lequel sont aujourd’hui plongés l’Érythrée, l’Éthiopie et le Tigré prolonge d’une manière absolument dramatique les conflits du Sahel jusqu’à l’océan Indien.
D’un océan à l’autre, ou presque, aujourd’hui se dessine, s’est dessinée une zone de guerre totale qui coupe en deux le continent africain. Ces armées, ces conflits violent, détruisent les récoltes, brûlent les silos, renversent, crèvent les réservoirs d’eau et mènent cette partie du continent à la famine. Une immense famine menace ce continent. Et si nous ne sommes pas mobilisés et mus par le devoir de protéger, soyons mobilisés par la crainte, par la peur que ces conflits ne mènent sur nos côtes, demain, des centaines et des centaines de milliers de réfugiés qui n’auront que le choix entre la certitude de la mort sur place ou le risque de la mort.
Alors, il faut intervenir, non pas militairement, mais politiquement, diplomatiquement. Il faut que notre Union contacte rapidement, immédiatement l’Union africaine pour qu’ensemble, les deux unions cherchent à jeter les bases des compromis historiques qui permettraient d’éviter la prolongation et l’amplification de ce conflit. C’est une urgence pour l’Afrique, c’est une urgence pour nous.
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