Intervention en séance plénière dans le débat sur la situation en Birmanie

Monsieur le Président, mes chers collègues, la situation est insupportable. Les faits sont odieux. Nous connaissons les faits et les chiffres: plus de 1 000 personnes tuées, plus de 8 000 personnes emprisonnées et surtout, des centaines de milliers de personnes déplacées et encore plus de citoyens birmans menacés aujourd’hui d’une extrême pauvreté, si ce n’est pire.

Mais il y a, vu de notre hémicycle, quelque chose d’encore plus insupportable pour les députés européens que nous sommes: c’est notre impuissance. Car il faut nommer les choses, nous sommes impuissants. Bien sûr, nous pouvons, et nous devons – cela a été dit à l’instant par beaucoup de nos collègues –, accroître les sanctions économiques, restreindre l’accès à notre marché. Bien sûr, mais cela ne pèsera pas réellement et nous le savons.

Alors, devant une situation comme celle du Myanmar, comme celle de l’Érythrée et du Tigré, dont nous parlions hier, une évidence doit s’imposer à nous: nous avons besoin d’une Union européenne qui soit un acteur de la scène internationale et qui puisse peser réellement, non seulement par son économie, non seulement par sa condamnation, mais aussi par son poids militaire et diplomatique sur la scène internationale. Ces événements sont un rappel! Nous sommes d’accord aujourd’hui sur l’idée d’une défense européenne, mais passons aux actes.

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