Arrêtez ! Vous la direction du Hamas et vous Benjamin Netanyahou, arrêtez ce bain de sang, cessez de faire le malheur de vos peuples, car vous en avez le pouvoir.
A la tête du Mouvement de la résistance islamique, vous êtes trois ou quatre, pas plus en fait, dont la reddition permettrait à Israël de se dire vainqueur et de mettre fin à ce déluge de bombes. Alors vous avez le choix. Vous pouvez rester bien au chaud, bien nourris, bien cachés dans l’un de vos tunnels ou sauver votre peuple en vous rendant.
Vous n’auriez pas même à faire pour cela le sacrifice de votre vie. D’un simple communiqué de presse ou par un message passé aux grandes capitales, vous pouvez déclarer que vous ne mettriez que deux conditions à échanger votre liberté contre la fin des bombardements. La première serait que des représentants des grandes puissances ou de pays neutres assurent votre sécurité lors de la sortie de vos cachettes et la seconde que vous puissiez comparaître devant un Cour internationale vous garantissant un procès équitable et donc toute possibilité de faire entendre votre Défense.
A l’instant même où vous le diriez, les Gazaouis et tous les Palestiniens vous applaudiraient, l’Union européenne, les Etats-Unis et la Ligue arabe appuieraient votre proposition et Benjamin Netanyahou ne pourrait plus que l’accepter car le monde et l’écrasante majorité des Israéliens exigeraient qu’il le fasse.
Messieurs les dirigeants du Hamas, en quelques mots, vous pouvez d’un coup sauver vos compatriotes de ce déluge de feu et isoler l’extrême-droite israélienne avant d’aller plaider la cause palestinienne devant le monde et vous ne le feriez pas ?
Que répondez-vous ? Que dites-vous ?
Vous vous taisez…?
Oui c’est cela, bien sûr, vous ne dites rien car vous ne voulez, hélas, pas faire quoi que ce soit qui puisse réenclencher un processus de paix et mener à la coexistence de deux Etats. Ce que vous voulez, c’est que ces bombardements se poursuivent et mènent Israël à sa perte en lui aliénant tout soutien. La tuerie du 7 octobre n’avait pas d’autre objectif et vous êtes évidemment prêts à faire durer l’incendie que vous avez allumé et même à y mourir pour que triomphe votre seule et unique cause : la destruction de l’Etat juif.
Vous êtes tout prêts à sacrifier les Palestiniens à la Palestine mais alors, vous, M. Netanyahou ?
Ce plan du Hamas, vous pourriez le dénoncer et le déjouer en annonçant que vous arrêtez le bombardement de Gaza car les innocents n’ont pas à payer pour les assassins. La vie reprendrait sur ce territoire martyrisé. La recherche des dirigeants du Hamas se poursuivrait mais il se trouverait alors bien des femmes et des hommes de paix pour ouvrir des discussions avec vos successeurs et mettre fin à cette guerre toujours recommencée.
S’il ne fallait à votre accord qu’une promesse d’immunité, ce ne serait pas cher payé mais ne nous faisons pas d’illusions.
Vous ne ferez pas un pas dans cette direction car ce que vous voulez c’est que la mort des otages et les bombardements nourrissent la haine et l’enracinent pour de nouvelles décennies afin que ne voit jamais le jour cet Etat palestinien que vous-mêmes et vos amis vous acharnez depuis toujours à tuer avant qu’il ne naisse.
La force du pardon, la main tendue, la volonté de paix, vous ne savez pas ce que c’est. Vous ignorez leur puissance et ne voulez pas en prendre le risque de peur qu’elles ne mènent à ce partage dont vous ne voulez pas plus que les dirigeants du Hamas. La coexistence de deux Etats, la seule paix possible, c’est en conséquence au monde de l’imposer, à l’Europe, aux Etats-Unis et à la Ligue arabe. C’est à eux de proposer un partage et de le faire accepter en sanctionnant tous ceux qui le refuseraient et menaçant de suspendre toute aide, militaire et civile, européenne, américaine et arabe, aux deux parties tant qu’elles ne se seraient pas engagées dans des discussions de bonne foi. C’est le sens d’un appel qui a commencé de circuler au Parlement européen.