Intervention en séance plénière dans le débat sur l’empoisonnement de M. Navalny

Non, nous ne savons pas qui a commandité ce crime mais nous savons que, l’un après l’autre, les opposants meurent sous M. Poutine.

Alors laissons la question du « Qui ? » car la seule qui se pose est celle du  « Pourquoi ? ».

Pour le régime russe, rien ne va plus. A l’Est, les manifestations de Khabarovsk ne cessent pas tandis qu’à l’Ouest, chaque dimanche, le Belarus descend dans la rue exiger sa liberté. Tandis que les cours du pétrole s’écroulent et que les caisses se vident, le niveau de vie dégringole et même en Syrie, M. Poutine se retrouve bien seul depuis que le clan Assad se fractionne et que la théocratie iranienne perd pied.

Alors ce régime a peur, car, Victor Hugo le disait : « Rien n’est plus imminent que l’impossible ».

La Pologne communiste n’avait pas vu Solidarité venir. Monsieur Loukachenko n’avait pas senti la colère monter autour de lui et tout peut arriver dans ce magasin de poudre que devient la Russie.

Alors, oui, M. Poutine, vous avez raison d’avoir peur et, avant qu’il ne soit trop tard, avant que des troubles ne gagnent votre pays et ne vous acculent à pire encore que cet empoisonnement, facilitez un compromis au Belarus, retirez-vous d’Ukraine, rendez sa liberté au peuple russe, laissez-le respirer plutôt que de lui faire pleurer l’un après l’autre les meilleurs et les plus courageux de ses enfants : M. Navalny et tous vos opposants.

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