Intervention en séance plénière dans le débat la classification par la Russie d’ONG allemandes comme « organisations indésirables » et détention d’Andreï Pivovarov

Madame la Présidente, il y a quelques années, lors des dernières élections russes, est-ce que M. Poutine aurait eu besoin de faire adopter par sa Chambre tellement de lois répressives, tellement de lois interdisant toute expression? Est-ce qu’il aurait eu besoin de tant multiplier les arrestations et les actes arbitraires? Non, parce qu’il y a encore quelques années, M. Poutine avait une véritable popularité, parce qu’il passait pour le vengeur de l’humiliation russe, parce que M. Poutine n’avait pas de problèmes – ou peu – dans les anciennes républiques soviétiques, parce que M. Poutine était solidement en poste. S’il multiplie les actes de répression comme il le fait aujourd’hui, c’est que son pouvoir s’affaiblit. C’est que nous entrons – ou plutôt que la Russie entre – dans une période qui sera probablement longue et certainement douloureuse, mais une période de fin de règne, de fin de régime.

Dans une telle période, dans un tel moment, que devons-nous faire? Eh bien, exactement ce que nous faisons, c’est-à-dire être toujours plus fermes vis-à-vis du régime, être toujours plus fermes vis-à-vis de M. Poutine, dénoncer toujours plus ces actes arbitraires et de répression et dire toujours plus au peuple de la Fédération de Russie que notre désir le plus profond est de pouvoir un jour organiser la stabilité et la coopération du continent dans une bonne entente entre l’Union européenne et la Fédération de Russie. Ce jour viendra, j’en suis certain. Nous en sommes certains.

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