Intervention dans le débat sur la Russie

Vos raisons sont claires, Monsieur Poutine. Elles sont que vos difficultés économiques, la constante montée de votre impopularité, votre incapacité à faire la paix en Syrie après y avoir gagné la guerre et le rejet de votre trop long règne par les classes moyennes vous conduisent à vouloir terrifier vos opposants et détourner l’attention de votre opinion par des bruits de bottes qui ne mènent à rien.

Alors Monsieur Poutine tant qu’il en est encore temps, tant que vous n’avez pas encore fait monter la tension au-delà de toute raison, ouvrez les espaces de liberté auxquels votre peuple aspire ; reprenez cette marche vers la démocratie que la Perestroïka avait entreprise ; renoncez à vous ingérer dans les affaires intérieures de vos voisins, de ces États indépendants avec lesquels vous n’avez qu’intérêt à nouer des relations de confiance.

Abandonnez l’idée de vouloir nous faire peur à nous les pays de l’Union européenne car vous n’arrivez qu’à nous liguer contre vous et à précipiter notre effort de Défense. Abandonnez le mal, essayez le bien et vous verrez à quel point il sera bénéfique aux Russes et a leurs voisins, à notre continent et au monde.

Nous partageons la même culture, la même civilisation, la même Europe à laquelle vous n’avez simplement pas le droit de refuser un horizon commun.

Alors Monsieur Poutine libérez Alexei Navalny et tous vos prisonniers politiques, mettez vos tueurs au chômage, présentez vos excuses à nos amis tchèques et tendez enfin la main de la concorde à l’Ukraine, la Géorgie, le Belarus et tous vos voisins. Faites-le Monsieur Poutine ou vous nous trouverez sur votre chemin.

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